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samedi 9 février 2013

Le Français pendant le 6 Nations.

Le rugby, c'est (presque) les copains.


En pleine période de 6 Nations, le supporter Français se doit de suivre tous les matchs de rugby, surtout s'il est en Grande-Bretagne ou en Irlande. Le 6 Nations est l'un des évènements sportifs majeurs dans ces pays, mais pour le Français vivant là-bas, il est parfois difficile à supporter. Explications :

  • Tout le monde déteste les français. Enfin, au rugby seulement. On craint le "french flair" qui fait notre marque de fabrique, on craint nos réactions d'orgueil après une défaite, et on craint surtout le côté "surprise" de l'Equipe de France. On ne sait jamais à quel match s'attendre quand on la joue. Capable du meilleur comme du pire.
  • Les anglo-saxons se sentent incollables sur le rugby français. Ils nous ressortent quelques anecdotes qu'ils pensent croustillantes (alors qu'en France elles ont eu le temps de devenir toutes ramollies au moins deux fois), nous posent plein de questions sur nos joueurs, et sont persuadés que l'on fait exprès d'aligner nos plus mauvais joueurs.
  • L'Irlandais est très chambreur. Après une victoire française, ils vous trouveront toujours quelque chose à redire, que ce soit une légère faute d'arbitrage, une victoire un peu chanceuse... Par contre en cas de défaite, c'est bien fait pour votre égo mal placé, c'est parce que vous êtes mauvais... Pour une fois qu'irlandais et brittaniques sont d'accord !
  • L'irlandais analyse le match à la sortie. Ce qui est fait est fait, mais tout y passe ! Des performances de chaque joueur (à la manière d'un journaliste spécialisé, mais en moins journaliste et moins spécialisé), à celles de l'arbitre, en passant par les choix de l'entraîneur, aucun aspect du match ne sera délaissé par l'irlandais. Surtout quand le XV de France perd évidemment.

Pour partir en Irlande et être serein, il faut bien choisir son année rugbystique. Une année où le XV de France est très bon, cela reste beaucoup plus supportable, mais où il perd contre l'Irlande, parce que sinon on en revient aux mêmes discussions qu'à l'époque de Thierry Henry. Faites le bon choix !

Jonas.

jeudi 7 février 2013

Maynooth et le sport.

L'Irlande, là où le sport a 20 ans d'avance.


Voila, c'est exactement dans cette salle qu'hier je me suis mis au sport. Une salle de musculation, une salle pour les poids, et une salle pour tous les appareils type runner, rameurs et autres vélos elliptiques. Le tout pour la maudique somme de 0€. Oui, 0€, vous avez bien entendu. Là encore, on se rend compte que la France a 20 ans de retard sur les autres pays.


Le sport étant considéré par les universités irlandaises comme primordial, beaucoup d'entre elles mettent à disposition de leurs étudiants des salles de sport à accès gratuit. Des entraîneurs sportifs y sont présents en permanence pour vous donner des conseils et vous améliorer, comme dans une vraie salle, et le matériel est du vrai matériel de professionnel.

L'avantage de ces salles est qu'elles sont ouvertes quasiment toute la journée en continu, là où le SUAPS français propose des activités tard le soir, et généralement un soir ou deux par semaines grand maximum. Elles ferment leurs portes vers 20h, afin que tous les étudiants puissent en profiter après leurs cours, mais ne ferment jamais le midi.

Seules quelques activités sont payantes à l'Université de Maynooth, il s'agit des sports comme le rugby, le volley, le water-polo... et donc l'abonnement ne coûte que 2€ à l'année. Impressionnant quand on arrive directement de la France et de son SUAPS à 25€ l'année. De quoi donner aux étudiants l'envie de se lancer dans un sport qu'ils ne connaissent pas.

Je dois vous avouer que le rugby me tente quand même assez, mais l'Université a déjà une équipe entière, qui apparemment gagne la plupart de ses matchs. Et puis si c'est pour se prendre des coups à tous les entraînements et à chaque match, je me contenterai de faire mes 45 minutes de jogging trois heures par semaine.


Les résultats de cet investissement sont sans appel puisque les étudiants français font partie de ceux qui sont les plus stressés et qui font le moins de sport en Europe, alors que les irlandais ont d'excellents résultats universitaires. A bon entendeur...

Jonas.

mercredi 6 février 2013

Ô, bière irlandaise.

Voyage au coeur du pays de la bière.


Contrairement à ce que l'on pourrait penser, les plus gros buveurs de Guinness au monde ne sont pas les Irlandais ! Bien que ce soit le Nigéria (chose dont on se fiche un peu, je vous l'accorde), on peut y trouver une raison évidente, qui est le nombre exorbitant de bières qu'il existe en Irlande. J'ai eu la très difficile tâche d'en goûter plusieurs, et de ne vous conseiller que les meilleures :

  • La Smithwick. Bière rousse relativement forte, j'ai eu l'occasion de la goûter pour la première fois à Dublin, quand un serveur est venu nous proposer de la goûter gratuitement pour une opération promotionnelle. Présente dans tous les bars, elle reste très appréciée en Irlande, où elle appartient au même groupe que la Kilkenny. Elle est très peu amère et fait peu de mousse, ce qui la rend très populaire.
  • La George Killian's. Bière rousse claire un peu plus forte que la Smithwick, elle reste très peu consommée en dehors des repas en Irlande. Elle est parfaite pour accompagner les repas copieux, et fait énormément de mousse, ce qui la rend prisée par les amateurs de bière. Son léger goût de noisette la rend irrésistible à mon goût.
  • La Guinness, évidemment. Première haut la main, elle reste la valeur sûre en Irlande ! Souvent la moins chère des bières vendues dans les pubs (environ 4€60 la pinte), c'est aussi la plus consommée pendant les matchs de rugby et de football. Brune, très mousseuse, elle possède un goût de fumé qui peut quand même parfois déplaire. Elle a une petite particularité : c'est la seule bière qui a exactement le même goût en cannettes et à la pression !

Si vous avez la chance de passer quelques jours en Irlande, surtout ne manquez pas la case pubs et leur ambiance si particulière. Vous trouverez forcément une bière et un pub à votre goût. Beaucoup de groupes de musiques s'y produisent en continu. Avec une image totalement différente des bistrots français, c'est surtout l'endroit où tous les irlandais viennent se retrouver pour bavarder.

Jonas.

mardi 5 février 2013

Les cours, le gros changement.

Marne-la-Vallée vs Maynooth.


Votre aventure Erasmus restera avant tout liée à ce que vous ferez dans votre université d'accueil. Vous serez dans un pays dans lequel vous vivrez de très bons moments en dehors des heures de cours, mais le but même de votre expérience reste d'étudier dans une langue étrangère. Nouveau système, nouvelles habitudes, la différence est énorme entre la France et l'Irlande. Petit tour d'horizon :

  • Les cours en amphithéâtre, les "lectures", sont la base même des universités anglo-saxonnes. Pour elles, les "lectures" sont la seule chose qu'elles se doivent de vous offrir. Pour le reste, c'est à vous de travailler sur des sujets de TD ou des anciens sujets d'examen, et de vous débrouiller.
  • Il n'y a pas de TD. Les "tutorials" sont très rares dans les universités irlandaises, il doit y en avoir un ou deux par semestre. C'est le seul moment où un professer vous fera travailler sur des exercices prédéfinis. Pour le reste, c'est encore à vous d'aller fouiner à la librairie, ou sur Internet.
  • Les laboratoires sont immenses. A Marne-la-Vallée, relativement peu de matériel dans les laboratoires de chimie comparé à l'université de Maynooth. Les laboratoires universitaires irlandais sont de vraies labos de recherche, avec toute une équipe qui y travaille en permanence, et sont reconnus internationalement.
  • L'emploi du temps est très différent. Déjà, du fait de votre statut d'Erasmus, vous aurez très certainement encore moins d'heures de cours que les étudiants locaux. De plus, vos heures seront souvent rapprochées de sorte que vous ayez une journée de libre afin de visiter la capitale et les environs.
  • Les bâtiments sont magnifiques. L'université de Maynooth est divisée en deux campus séparés par la Main Street. D'un côté le campus Sud, moderne et très bien équipé, qui concentre un grand nombre d'étudiants, et de l'autre le campus Nord, fait de vieilles pierres, la pelouse ultra-verte magnifique, très British Style. Magnifique.

Entre l'Irlande et la France, deux styles, deux manières de voir les études universitaires complètement opposées. Chacun aura sa petite préférence en fonction de ses goûts, mais dans mon cas, c'est une large victoire de l'Irlande.

Jonas.

dimanche 3 février 2013

Quel temps...

Il pleut, il mouille, c'est la fête des moutons.


Il ne pleut qu'une fois par semaine en Irlande, c'est bien. Mais il pleut en continu. Le Soleil en Irlande, c'est seulement les années bissextiles, le deuxième mardi de juin, entre 18h01 et 18h07. Enfin à quelque chose près. Pour que vous ne mourriez pas de froid pendant votre voyage, préparez-vous, et surtout suivez ces quelques conseils.

  • Vous pouvez laisser tomber les parapluies ! Ils ne vous serviront à rien en Irlande. Premier jour, arrivée à l'aéroport de Dublin sous la pluie (évidemment), j'ouvre mon parapluie et... Retourné ! Le problème en Irlande c'est la pluie, mais aussi le vent. Impossible d'avancer droit dans la rue quand il se met à souffler, et les parapluies ne sont pas sortables.

  • Ne prenez pas spécialement d'habits chauds. Contrairement à ce que l'on pourrait penser, il ne fait pas froid en Irlande. Départ sous 5 degrés à Paris, arrivée sous 9 ! La plupart du temps, je me promène en pull, pas besoin de manteau. Et la pluie est agréable en Irlande, pas comme à Paris quand il se met à pleuvoir à torrents.

  • Repérez les bars dans le coin, au cas où il se mette à pleuvoir. Rien à voir avec la bière évidemment, mais vous aurez certainement à vous abriter quand une averse surgira. Et puis bon, seulement une fois que vous vous serez mis à l'abri, vous direz que c'est aussi l'occasion de prendre une Guinness.

L'Irlande est un pays pluvieux, mais la météo reste agréable. Quand on voit toutes les photos du Connemara, on ne peut pas imaginer un seul instant enlever la pluie et ajouter un grand soleil. C'est certainement ce qui fait le charme de l'Irlande.

Jonas.

samedi 2 février 2013

Le VI Nations.

L'Ireland's Call, entendu de chez O'Neills.


Oui, le rugby est important en Irlande. Surtout le VI Nations. C'est LA compétition de l'année pour tous les sportifs irlandais, avides de battre l'ennemi anglais, le chauvin français, et le mauvais joueur italien. Le premier match du tournoi, je l'ai passé chez O'Neills, un bar dans le centre-ville de Maynooth. C'était Pays de Galles - Irlande. Un magnifique match de rugby d'ailleurs.


A peine assis au comptoir, en attendant le match, mon voisin me demande mes pronostics. "What are your predictions for the match ?" il me dit. Je lui réponds "Hmmm, sorry, but Wales. But I will support Ireland !". Et me voilà arrivé à commander ma première bière du match. Mais il n'y en aura eu que deux, je vous rassure.

Les hymnes commencent. Et là, premier gros coup sur la tête. L'Ireland's Call ne se crie pas comme on chante la Marseillaise, il se chante. Et plus encore, il se vit. Le genre de truc qui te prend et te fait ressentir tellement de choses. Même toi petit étudiant français en Erasmus, tu sens la fierté qu'ont les irlandais à chanter leur hymne, pour leur équipe, leur pays.

Début du match. L'Irlande mène rapidement 17-0 après 25 minutes de jeu, et on pense qu'une déculottée se prépare pour les gallois. Les chants des supporters irlandais commencent à résonner chez O'Neills. Chants dont on ne comprend pas un seul mot, à part  peut-être le fait qu'ils encouragent l'équipe nationale.

L'équipe irlandaise de rugby est un peu spéciale. On sait tous ce qu'il se passe entre l'Irlande du Nord et l'Eire depuis plus de 30 ans. En rugby, les deux parties sont regroupées sous la même bannière, et chantent notamment l'hymne commun, l'Ireland's Call. C'est une vraie fierté pour les irlandais de les voir côte à côte.

En vrais spécialistes de rugby, l'irlandais vous posera plein de questions sur le Top14 et la HCup. En revanche, interdiction de critiquer Brian O'Driscoll, légende du sport, et Vincent Clerc, qui a marqué huit essais sur les 9 derniers matchs qu'il a disputés face à l'Irlande. Et on ne rigole pas avec ça, "We are afraid of Vincent Clerc !".


Cet après-midi au O'Neills restera un des meilleurs moments que j'ai passés depuis mon départ en Erasmus. Si vous avez l'occasion de passer par Dublin un week-end de VI Nations, allez absolument dans un bar de la ville, ils diffusent quasiment tous l'intégralité des matchs. Et c'est encore mieux si vous pouvez obtenir des places à l'Aviva Stadium.

Jonas.

Le Frenchie.

Itinéraire du Français en Irlande.


"Brun, portant la marinière, fumant sa pipe et avec une baguette sous le bras", les stéréotypes ne manquent pas. Heureusement, tous les irlandais n'ont pas ces préjugés sur les français. (En retour on notera quand même que les préjugés sur les irlandais, notamment sur la couleur de leurs cheveux et la taille de leur bière, sont vrais). Petit tout d'horizon de la situation du français en Irlande.


Le français, il est vrai, est assez chauvin. Sans non plus tomber dans la démesure, le français aime à rappeler aux Irlandais ses trois finales de Coupe du Monde. Perdues, certes, mais l'Irlandais n'aime pas qu'on l'attaque sur le terrain du rugby. Toujours avec respect évidemment, ils pourraient parler pendant des heures de la HCup et du Top14.

Pour les non initiés au rugby, sachez que l'Irlandais essaiera toujours de vous inviter prendre une bière. En Irlande, la bière est le moment de convivialité, autour de laquelle on raconte sa vie. Les Irlandais s'intéresse beaucoup à la France, et pas seulement pour le rugby. Ils aiment la cuisine française, le mode de vie français, et surtout Paris.

Pour quelqu'un qui vit à Paris, je pense n'avoir jamais eu autant de questions dessus. Même dans les autres pays que j'ai visités,comme les Etats-Unis, personne ne semblait autant apprécier Paris. Paris vu de l'étranger, c'est deux choses : la Tour Eiffel, et Disney. C'est étrange de se voir poser tant de questions, tant les Français ne sont pas vraiment intéressés pas Dublin.

Le Frenchie a toujours une place de choix dans le groupe de colocataire. C'est certainement dû à sa réputation. Lors du dernier Skype avec ma copine, Houseman, le surnom donné à un rugbyman de l'autre bâtiment, est venu me proposer de sortir. Je lui ai dit non car je parlais à ma copine, et il m'a répondu "You French are so romantic. Teach me".

La seule chose problématique quand on est Français en Erasmus, c'est que tout le monde rêve de nous voir cuisiner des escargots, du foie gras et des cuisses de grenouilles. Allez expliquer que ce ne sont que des repas de fête qui restent chers. Peu importe, les escargots fascinent. Et le foie gras dégoûte.


Le Frenchie doit jouer son rôle de Frenchie en Erasmus. Notre accent est très loin d'être parfait, mais il fait toujours son effet. Même sur les secrétaires du département de chimie, c'est pour dire.

Jonas.

vendredi 1 février 2013

Les joies de la colocation.

L'Auberge irlandaise.




Le gamin, l'alcoolique, le bruyant, le dégueulasse... On retrouve toujours tous le même type de colocataires dans nos résidences. Peu importe l'endroit où l'on vit, on a toujours ces stéréotypes qui nous collent à la peau. Tous plus ou moins supportables, il n'en reste pas moins que la colocation est souvent quelque chose de difficile à supporter pendant des mois. Comment faire ?

  • Parlez avec vos colocataires. On sait que la barrière de la langue est difficile à surmonter, mais sans aucun contact avec les personnes avec qui vous allez partager un semestre entier, la vie en colocation ne sera pas simple. Chez nous, on prend souvent nos repas ensemble, histoire de ne pas s'enfermer dans nos chambres.. Et le mercredi, Jay nous ramène un repas indien !
  • Investissez-vous dans les tâches ménagères. Difficile de s'y mettre quand on vit entre jeunes, je vous l'accorde, mais quand la poubelle déborde de cannettes de bière, quand les plaques de cuisson ont vu passer plusieurs dizaines plats et quand les deux bâtiments se sont retrouvés dans la salle commune pour la soirée, il est temps de tous se mettre au ménage.
  • Faites le dur. Instaurez des règles. Vos règles. La colocation, c'est comme la première mêlée du match, il faut être là, dès le début, et ne pas se laisser marcher sur les pieds. On ne parle pas de bagarre évidemment, mais on ne touche pas à ma bière, comme on ne touche pas à mes minis muffins et mes pancakes de chez Aldi.
  • Sortez, allez aux soirées quand tout le monde sort. Mercredi dernier, c'était soirée au Clock House de Maynooth, une boite de nuit gratuite pour les étudiants. La plupart des étudiants des deux bâtiments y sont allés, on devait être une trentaine. Ca permet de sympathiser encore plus avec les colocataires et de parler du 6 Nations, autour d'une bière évidemment.
  • Supportez l'Irlande, surtout ! Le rugby, c'est la vie en Irlande. Supportez le Leinster, dites que l'Irlande mériterait de gagner la Coupe du Monde, parce qu'à 9 contre 1 vous ne ferez pas le poids. Même s'ils comprendront que vous supportiez la France avant tout, évitez de clamer haut et fort que vous adorez l'ennemi anglais !

Avec tous ces conseils, la vie en colocation devrait être un jeu d'enfant. Eclatez-vous, vous n'êtes en Erasmus que pour six mois. Vous ne reverrez peut-être plus jamais vos colocataires après. Mais enfin bon, la plupart du temps, les étudiants restent en contact et se revoient en dehors. Erasmus, en plus de permettre de rencontrer des étudiants du pays où l'on vit, permet de créer de vraies amitiés avec des étudiants de toute l'Europe.

Jonas.